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Esprit Prospectif
3 février 2021

À LA RENCONTRE DE CERTAINS RÉCITS MYTHIQUES

 

Par Jean-Luc MULYANGA

 

 

À rencontrer le précédent récit mythique sur Héraclès (Hercule)

 

À LA RENCONTRE DE CERTAINS RÉCITS MYTHIQUES - Esprit Prospectif

À rencontrer le précédent récit mythique sur Procné et Philomèle 1. Dans la même logique de découverte, amorcée depuis l'autre fois, nous aurons à rencontrer cette-fois le récit mythique de Héraclès (Hercule). IV. Héraclès (Hercule) 2. Héraclès est le fils d'Alcmène et de Zeus qui, pour séduire cette femme fidèle, avait revêtu l'apparence d'Amphitryon, son mari.

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1. Dans la même logique de découverte, amorcée depuis l'autre fois, nous aurons à rencontrer cette-fois le récit mythique des filles de Minos et de Pasiphaé.

 

V. Les Filles de Minos et de Pasiphaé

 

2. Minos est le fils de Zeus et Europe. Pour séduire la jeune princesse, Zeus avais pris la forme d’un taureau blanc : comme il s’était approché d’elle, elle l’avait caressé et était montée sur son dos. Le taureau avait alors galopé vers la mer, plongé dans les flots, et nagé, portant toujours la jeune fille, jusqu’en Crète, où Europe se donna au dieu. De leur union naquirent plusieurs enfants, et l’ainé d’entre eux reçut le nom de Minos.

3. Lorsqu’il fut arrivé à l’âge d’homme, il voulut régner sur la Crète, sans partager le pouvoir avec ses frères et, pour montrer qu’il était le seul à mériter le royaume, il affirma qu’il bénéficiait d’une protection particulière des dieux ; d’ailleurs, tout ce qu’il leur demanderait lui serait accordé. Afin de prouver qu’il disait vrai, il pria Poséidon de faire naitre un taureau de la mer, promettant au dieu de lui sacrifier l’animal en remerciement. Poséidon exauça Minos, mais le roi trouva le taureau si beau qu’il décida de le garder dans son troupeau[1].

 

Pasiphaé

 

4. Minos épousa Pasiphaé, la fille du Soleil (Hélios) ; c’est en se servant d’elle que Poséidon exerça sa vengeance contre le roi parjure. Il inspira en effet à Pasiphaé un amour contre nature pour le taureau que Minos ne lui avait pas sacrifié. Cherchant le moyen de séduire l’animal, elle fit, sur les conseils de Dédale, architecte et inventeur de génie, construire un simulacre de génisse, et se glissa à l’intérieur pour s’accoupler avec le taureau. Cette union monstrueuse donna naissance à un être mi-homme mi- taureau, le Minotaure, affamé de chair humaine.

5. Minos, épouvanté par l’horrible aventure de sa femme et par le monstre auquel elle avait donné naissance, demanda à Dédale de bâtir une prison dans laquelle on pourrait enfermer le monstre sans craindre qu’il n’en sorte jamais. Dédale construit ainsi le labyrinthe, palais dont les pièces et les couloirs composaient un réseau si complexe que nul n’était capable de s’y retrouver. C’est Dédale qui, une fois par an, nourrissait le monstre, en lui livrant sept jeunes gens et sept jeunes filles ; les malheureux étaient envoyés en Crète par la ville d’Athènes, en paiement d’un tribut imposé par Minos[2].

 

Ariane et Thésée

 

6. À Athènes, un jeune prince, dont les exploits seraient aussi célèbres que ceux d’Héraclès, se porta volontaire pour faire partie des quatorze proies annuelles du Minotaure. C’était Thésée, le fils du roi Égée. Il espérait venir à bout du monstre et délivrer sa cité de ce terrible fléau. Lorsqu’il aborda en Crète, une des filles de Minos et de Pasiphaé, Ariane, tomba immédiatement amoureuse de lui. Résolue à porter secours au héros, elle alla trouver Dédale et lui demanda de quelle façon elle pourrait aider Thésée à se diriger dans le labyrinthe. L’architecte lui donna une pelote de fil : la jeune femme n’aurait qu’à rester à la porte de l’édifice en tenant une extrémité du fil, tandis que Thésée déroulerait la pelote au fur et à mesure de sa progression dans le labyrinthe ; ainsi, il ne risquerait plus de se perdre. Le prince tua le Minotaure et put, grâce au fil d’Ariane, sortir sans encombre du palais de Dédale.

7. Il s’enfuit alors en Crète avec Ariane mais, soit qu’il fût trop volage, soit qu’il eût à respecter un ordre de dieux, il l’abandonna en cours de route sur l’ile de Naxos, où le dieu Dionysos, ému par sa beauté, vint plus tard la chercher pour l’emmener sur l’Olympe. Thésée continua donc seul à naviguer vers Athènes, et, comme il arrivait en vue de la cité, songeant sans doute à l’accueil triomphal qu’on lui ferait, il oublia la promesse qu’il avait faite à son père de hisser des voiles blanches s’il revenait sain et sauf. Égée, qui guettait le retour de son fils, crut alors qu’il était mort et, de désespoir, se jeta dans la mer qui depuis porte son nom[3].



[1]Cf. CARLIER C. et GRITON-ROTTERDAM N., Des mythes aux mythologies, Paris, Ellipses, 2014, p. 62.

[2]Cf. Ibidem, pp. 62-63. 

[3]Cf. Ibidem, pp. 63-64. 

 

 

 

 

 

 

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